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Café civique du mercredi 26 avril 2023

Café civique du mercredi 26 avril 2023

Aujourd’hui, nous découvrons que ce sont des ANARCHISTES qui avaient conduit l’opposition. Ils ont atteint leurs objectifs.
Nous rendons le Gouvernement responsable de ce cataclysme politique.

En guise de Café civique, je partage avec vous cet éditorial poignant, choquant et révoltant du Nouvelliste sous la plume de Frantz D’uval.
Patriotiques salutations
Hérard LOUIS
Genève, le mercredi 26 avril 2023

ACTUALITES
EDITORIAL
Vers quel abîme le gouvernement Henry, la communauté internationale et les gangs poussent Haïti ?
Madame Nicole Eliantus Augustin, une enseignante de 35 ans de carrière, ne rentrera pas chez elle, ce lundi.

Par Frantz Duval
24 avril 2023 | Temps de lecture : 3 min
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Madame Nicole Eliantus Augustin, une enseignante de 35 ans de carrière, ne rentrera pas chez elle, ce lundi. Elle a été tuée sur la route, entre son lieu de travail et son domicile. Nicole Eliantus Augustin vient s’ajouter à la longue liste des civils tués en Haïti à cause de la terreur des gangs.

Le 8 mars 2023, l’éditorial du Nouvelliste était titré : « Haïti, la guerre qui ne dit pas son nom » en parlant de la situation générale dans le pays.

Moins de deux mois plus tard, c’est le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui dit dans un rapport : « Du fait du nombre élevé de morts et de la superficie croissante des zones contrôlées par les bandes armées, l’insécurité dans la capitale a atteint des niveaux comparables à ceux des pays en situation de conflit armé.»

Haïti n’étant en conflit avec aucun pays étranger, notre conflit armé est une guerre civile.

Ce lundi 24 avril 2023 a d’ailleurs marqué un tournant. Des membres de la population ont tué des membres de gangs. Des policiers ont tué des membres de gangs. Des membres de gangs ont tué des membres de la population. Les chasses à l’homme et les expéditions punitives se sont multipliées en plusieurs points de la région métropolitaine.

Des maisons civiles ont été attaquées. Des patrouilles policières et même un poste de police ont essuyé des tirs à l’armes automatiques.

L’embrasement a été spectaculaire ce lundi dans la capitale.

Dans les hauteurs de Pétion-Ville comme à Cité Soleil on meurt sous les balles des bandes armées.

A Source-Matelas, où plus d’une quarantaine de civils, en particulier des femmes et des enfants, ont été tués le 19 avril 2023 comme à Cité Soleil, où une quinzaine de personnes meurent par jour depuis le début d’avril, c’est la désolation.

C’est aussi la désolation sur la Côte des Arcadins où les deux plus anciens hôtels de plage de la principale zone touristique du pays, Wahoo Bay et Ouanga Bay, installés depuis le début des années 70, sont occupés par des bandits qui les démolissent après avoir chassé les propriétaires et les gardiens.

Les entreprises réduisent leurs heures d’ouverture. Des entrepreneurs mettent la clé sous la porte.

Les vies et les biens ne valent rien. Ne sont pas protégés. Sont livrés au bon vouloir des bandits.

Tous ceux qui dorment lundi soir sans savoir si leur maison sera pillée ou incendiée, si leurs possessions seront volées, sans savoir si au réveil ils pourront rentrer chez eux ou devront en partir, tous vivent la peur, l’exode en attendant l’exil. Ils laissent leur quartier comme ils pourront être obligés de quitter le pays.

Depuis un mois, massacre après massacre, ni le gouvernement ni aucune ambassade qui supporte la gouvernance actuelle, personne ne dit rien. Ne fait rien. Ou si peu.

Quand enfin un tweet est partagé, aucune mention des malheurs de la population. L’Haïtien et l’Haïtienne ne comptent pas.

Les gangs étendent leur emprise, les chefs de tous bords, ceux aux responsabilités comme ceux dit d’opposition, laissent la population haïtienne se débrouiller avec les dragons de la terreur.

Entre le 1er janvier et le 31 mars 2023, le nombre d’homicides signalés a augmenté dans le pays de 21% par rapport au précédent trimestre (815 contre 673), et le nombre d’enlèvements de 63% (637 contre 391), rapporte l’ONU.

Ce lundi 24 avril 2023, les enfants et la famille de Nicole Eliantus vont se noyer dans des larmes de douleur.

Haïti avance sur la route de la guerre civile dans la plus parfaite indifférence des chefs en responsabilité.

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